Les Réseaux Sociaux… amis ou ennemis ? Outil formidable comme arme de destruction massive, il vaut mieux savoir dans quoi on s’embarque avant de finir mal…

L’enfer de Molly Russell

20 novembre 2017, vers 00h45… Molly se connectait une dernière fois sur son compte Instagram, et avait sauvegardé de nouveau un contenu en rapport avec le suicide , la dépression… sur son téléphone. En moins d’un an, Molly a connu la descente aux enfer jusqu’à se suicider. Le tout, dans l’intimité de sa chambre. Durant les 6 derniers mois, elle a été soumise à 16 300 éléments dont 2 100 étaient explicitement liés à la dépression, avec 138 vidéos que l’adolescente enchaînait, comme d’autres dévorent les séries ou autres animés.

Hasard ? A qui la faute ?

Encore une énième histoire avec les Réseaux Sociaux, et pas la seule. En ayant vu plus de 100 000 jeunes dans ma carrière, des histoires comme celle-ci, il en existe dans chaque établissement scolaire et à tout âge. N’oubliez jamais que ces applications sont juste construites par des neuroscientifiques gavés aux gros billets des GAFAM.

Les Réseaux ne sont que des outils, comme on pourrait utiliser une voiture quotidiennement. Ce n’est pas tant la technologie qui est dangereuse mais plutôt son utilisation. Laisser des jeunes enfants ou adolescents sans que l’on veille sur eux quand ils utilisent ces outils,, c’est comme donner nos clefs de voitures à ces mêmes enfants. C’est dangereux. Mais voilà, on a peur qu’ils soient exclus… donc on leur donne l’enfer du capitalisme dans les mains. Cependant, même les adultes ne connaissent pas les ficelles de ce juteux business alliant lobbys et communicants.

L’algorithme ne recommande jamais des vidéos au hasard, il vous teste en permanence, vous rendant accro, prêt à lâcher toutes vos données personnelles pour vous connaitre mieux… que vous même. Dans les mains, de jeunes pas encore matures, pas étonnant que ces situations arrivent, mais en même temps, personne n’a éduqué les adultes à ces technologies qui sont très vite apparues dans nos vie.

Mais il y a peut-être espoir, 5 ans après le suicide de l’adolescente la justice britannique a conclu à la responsabilité des réseaux sociaux dans la spirale dépressive de la jeune fille. Selon les conclusions d’un magistrat, les algorithmes d’Instagram, Snapchat, Twitter et de Pinterest ont littéralement gavé la jeune fille de contenus sur le suicide, l’automutilation, la dépression, qui l’ont enfermée dans une bulle mortifère.

Retrouvez le contenu de l’histoire dans cette analyse.

Un problème de santé publique

On en avait déjà un peu parlé dans cet article « Le piège des réseaux sociaux sur l’estime de soi » ces technologie ont un gros impact sur nos manières de nous comporter. Ceci n’est pas forcément en négatif si nous connaissons le fonctionnement et l’impact sur notre cerveau notamment l’afflux massif de la dopamine.

Mais pour des publics plus fragiles, cela peut faire vriller les personnes. Les jeunes, surtout les jeunes femmes, sont très touchées par les outils. Selon les Facebook Files révélées par la lanceuse d’alerte Frances Haugen en 2021, 1 adolescente sur 5 estimait déjà qu’Instagram dégradait son image à ses propres yeux. Elles invoquent la pression de la communauté : conformation aux stéréotypes sociaux, recherche de la validation à coups de « like », critiques incessantes, matraquage de publicités ciblées et culpabilisantes. N’oubliez pas que l’être humain est un animal sociable et que la validation est un phénomène de survie impactant l’estime de soi. Les « likes » ne sont pas un hasard sur les plateforme, ils ont une influence directe sur le circuit de la récompense du cerveau et donc, des circuits dopaminergiques.

Durant les 3 premiers mois de 2022, le taux de passage aux urgences pour tentative de suicide a augmenté de 27 % par rapport à la même période de l’année précédente, selon les chiffres les plus récents compilés par Libération.

On vous décrypte tout cela dans notre vidéo spéciale sur la santé.

Puis-je me faire accompagner ?

Difficile car il existe très peu de professionnel sur le sujet, mais à DEVIENS UNE MACHINE, nous avons cette expertise. Cela fait des années que j’ai accompagné des jeunes et des adultes sur la thématique des écrans. j’ai animé des centaines de conférences sur la parentalité au numérique. Si vous avez des questions sur le sujet, vous pouvez toujours me contacter à la rubrique contact.

Pour toute prise de rendez-vous, c’est par ici !

N’oubliez pas que nous devons abordé les Réseaux Sociaux comme des outils, pas comme une extension de votre vie, cela fera toute la différence. Vous vous devez de connaître les règles du jeux avant de jouer.